Expérience indienne d’autonomisation des paysans en intrants

Préparations dynamisantes, fertilisantes et protectrices utilisées en « agriculture naturelle » en Inde.

En Inde comme partout ailleurs, la « révolution verte » qui a promu la monoculture, l’utilisation de semences prétendument « améliorées » associées à des fertilisants et biocides de synthèse s’est, entre autres catastrophes, traduite par un recul des savoirs et savoir-faire ancestraux en matière de gestion paysanne des écosystèmes cultivés.

La montée en puissance et en popularité des mouvements promouvant l’adoption d’une « agriculture naturelle » pour pallier les conséquences délétères de l’industrialisation du secteur agricole s’accompagne d’une réappropriation du patrimoine de connaissances des savoirs paysans.

L’un des objectifs de « l’agriculture naturelle » indienne est de libérer les paysans de la dépendance économique en intrants – semence, fertilisants, adjuvants protecteurs – pour pouvoir choisir de manière autonome ce qu’ils produisent et gérer la fertilité des parcelles qu’ils cultivent.

Dans cet article, nous nous intéresserons aux savoirs concernant les préparations confectionnées pour dynamiser la fertilité des sols, favoriser la croissance des plantes et protéger les cultures.

Nous présenterons diverses formulations ont été popularisées par les mouvements dit d’« agriculture naturelle » indiens en particulier le mouvement « Zero Budget Natural Farming » (ZBNF) autrement dit d’« agriculture naturelle sans budget » et le mouvement d’« agriculture védique »

Expérience indienne d’autonomisation des paysans en intrants

Préparations dynamisantes, fertilisantes et protectrices utilisées en « agriculture naturelle » en Inde.

« Zero Budget Natural Farming » : « l’agriculture naturelle sans budget »

Formation d’un groupe de femmes à l’agriculture naturelle sans Budget

« L’agriculture naturelle sans budget » (Zero Budget Natural Farming, ZBNF en abrégé) est à la fois un ensemble de méthodes agricoles et un mouvement paysan, qui s’est répandu dans différents états de l’Inde, notamment dans le sud du sous-continent : État indien du Karnataka, où il a été initié, Andhra Pradesh, Kerala.

Ce mouvement est né de la collaboration entre M. Subhash Palekar, qui a formulé les principes et modalités de mise en pratique de l’agriculture naturelle sans budget, et l’association des agriculteurs du Karnataka, (Karnakata Rajya Raitha Sangha ou KRRS) qui est un mouvement de défense des paysans, membre de l’organisation internationale Via Campesina. Ce mouvement prend de plus en plus d’ampleur. Son initiateur a été nommé conseiller du gouvernement de l’État de Karnataka.

M. Subhash Palekar fondateur du mouvement de l’agriculture naturelle sans budget

L’État d’Andhra Pradesh promeut également l’adoption massive de l’agriculture naturelle. En Andhra Pradesh, près d’un million de paysans ont cessé d’utiliser OGM, pesticides, fongicides, et engrais chimiques et sont passés à ce mode d’agriculture, et l’administration de cet État fait le pari de la sortie de l’agriculture chimique pour ses 8 millions de paysans.

Après avoir travaillé des années à aider les petits paysans de la région à travers le microcrédit, Vijay Kumar, fonctionnaire à la retraite suractif, anime l’organisme paraétatique (APCNF) qui épaule et structure les agriculteurs pour leur conversion à l’agroécologie.

Vijay Kumar porteur du programme de conversion à l’agriculture naturelle de l’État d’Andhra Pradesh

Pour Vijay Kumar, l’accompagnement des paysans qui choisissent d’adopter l’agriculture naturelle est essentiel, car l’expérience de passage radical à une agriculture biologique, un temps décrétée par le pouvoir au Sri Lanka a eu des conséquences désastreuses. Il s’agit de ne pas faire les mêmes erreurs de cet État insulaire voisin : « ici c’est progressivement, champ par champ que le changement s’opère », déclare Vijay Kumar.

Que recouvre le concept d’Agriculture naturelle sans budget ?

L’expression « agriculture naturelle » désigne un ensemble intégré de pratiques agricoles qui entend respecter les logiques de la nature et prohibe les produits chimiques. L’expression « budget nul » signifie sans utiliser de crédit et en dépensant peu ou pas d’argent pour acheter des intrants.

La « méthode » proposée par Subhas Palekar aux petits agriculteurs est donc une forme d’agriculture sans ou à faibles intrants externes qui maximise les relations symbiotiques entre les productions de la vache (bouses, urine, lait …) et le milieu pour régénérer ce dernier.

Les productions de la vache sont la base de préparations stimulantes et protectrices de la vie du sol, des graines et des plantes. Selon Subhas Palekar, une seule vache ou un buffle permet de préparer les formulations nécessaires pour cultiver 12 hectares (30 acres).

Récupération de l’urine de vache qui servira dans la plupart des formulations dynamisante et protectrices des cultures

Cette agriculture favorise les vertus gandhiennes de l’autosuffisance et de l’autonomie. L’autoproduction et l’utilisation de préparations fertilisantes et protectrices s’insèrent dans une variété de principes agroécologiques, tels que le paillage, le travail du sol réduit ou nul, la diversification des cultures, l’utilisation de semences traditionnelles résilientes aux aléas climatiques, le recyclage des nutriments et la promotion des interactions biotiques positives pour améliorer la fertilité du système.

Intrants autoproduits en agriculture naturelle sans budget

Pour stimuler la vie du sol, dynamiser sa fertilité, favoriser la croissance des plantes et protéger les cultures, Subhash Palekar promeut l’utilisation des préparations suivantes :

Jeevamrutha ou Jeevamrit  : le « nectar tonique de vie »

Jeevamrutha  : « l’élixir ou nectar de vie » est une préparation fermentée faite maison. Elle est composée d’eau, de bouse et d’urine de vache, de sucre de canne non raffiné, de farine de légumineuses et d’une poignée de terre servant d’inoculant des micro-organismes locaux.

Jeevamrutha agit comme un catalyseur qui anime la vie microbienne du sol, augmentant l’activité des microorganismes et le taux de matière organique. Cette préparation est également réputée prévenir la croissance des microorganismes pathogènes et stimuler considérablement l’activité des vers de terre.

L’art de la fermentation du nectar de vie Jeevamrutha

Ingrédients :

- 175 litres d’eau
- 10 kilos de bouse de vache
- 10 litres d’urine de vache
- 2 kilos de sucre de canne non raffiné
- 2 kilos de farine de légumineuses
- Une poignée de terre saine

Préparation :

Dissoudre la bouse à l’aide de vos doigts, ajouter tous les autres ingrédients, remuer dans le sens des aiguilles d’une montre et laisser fermenter pendant quelques jours en remuant de temps en temps. La préparation est prête lorsqu’elle émet un agréable arôme fermenté.

Application :

Diluer un litre de Jeevamrutha dans dix litres d’eau et pulvériser sur le sol et les feuilles. Cette solution peut également être appliquée avec l’eau d’irrigation deux fois par mois.

Une fois que cette solution est appliquée sur le sol, elle peut amener à la surface les nutriments présents à 4 mètres (15 pieds) de profondeur dans le sol, et permettre l’épanouissement des racines des plantes. La température requise pour cette activité est d’environ 25 à 32 degrés Celsius.

Cultivateur appliquant le « nectar de vie » Jeevamrutha

Beejamrutha /Beejamrit : élixir protecteur des semences et des racines

Composé d’ingrédients similaires à ceux du Jeevamrutha, Beejamrutha, est un traitement microbien des semences fait maison, utilisé pour le traitement des semences et des racines plantules. Cette préparation fermentée protège le matériel de plantation contre les maladies du sol ou transmises par les semences au début de leur établissement. Cette préparation n’est pas une source de nutriments, mais une source de microbes protecteurs et d’hormones de croissance.

Composition et préparation de Beejamrutha : source de bactéries bénéfiques

Ingrédients

• 20 litres d’eau
• 5 kilos de bouse de vache
• 5 litres d’urine de vache
• 50 g de calcaire (pierre à chaux)
• Une poignée de terre

Préparation

Mélangez tous les ingrédients dans un bidon à l’aide d’un bâton en bois. Remuer régulièrement le mélange 2 à 3 fois par jour pendant 5 à 7 jours pour une bonne fermentation.

Application

Les semences sont enrobées à l’aide de cette préparation et bien séchées avant d’être semées. Les racines des plants à repiquer sont plongées dans le Beejamrutha avant d’être mis en terre.

Agriculteurs plongeant les racines des plants à repiquer dans la solution de Beejamrutha

Retours d’expérience concernant l’usage des préparations Beejamrutha etJeevamrutha

Diverses expériences ont été menées dans toute l’Inde pour déterminer l’efficacité de Jeevamrutha et du Beejamrutha dans différentes régions de l’Inde :

- Sujana et al. (2019) ont confirmé que le traitement Jeevamrutha stimule la croissance et les paramètres de qualité des piments.

- Une expérience menée à Nanded dans l’État du Maharashtra a montré que Jeevamrutha et Beejamrutha augmentent la population de la microflore du sol et le rendement de pois de Cajan (Shaikh et Gachande, 2015).

- Un essai conduit à Dharwad dans l’État du Karnataka a montré que les bactéries de la préparation Beejamrutha augmentent la fixation de l’azote, la production d’acide acétique, d’acide gibbéral et la solubilisation du phosphore.

- Comparé à d’autres, le traitement des semences avec Beejamrutha pour les petits pois ont montré le plus haut pourcentage de germination (92%).

- Une expérience menée à l’institut agricole de Tirupati à montré que le traitement des graines par Beejamrutha induit un pourcentage de germination (96%), et un indice de vigueur des semis (654,64) et une activité enzymatique de l’amylase (3,88) plus élevée par rapport aux graines trempées dans l’eau et au contrôle.

- L’application de Jeevamrutha en pulvérisation foliaire s’est avéré très efficace pour améliorer la productivité de différentes cultures.

Nous verrons plus bas qu’en termes d’analyse chimique, de croissance et de rendement, Chadha et al., 2012 avancent que d’autres formulations organiques liquides comme Panchgavya et l’extrait de vermicompost peuvent s’avérer encore meilleures.

Contexte d’utilisation des préparations

L’utilisation des préparations citées ci-dessus est corrélative de pratiques génériques comme la couverture du sol, le travail minimal du sol, le maintien d’une humidité du sol :

Acchadana (paillage)

L’agriculture naturelle encourage plusieurs types de paillage pour protéger la couche arable en évitant le labourage et le désherbage. Une fois couvert, le sol retrouve son aération et sa capacité de rétention d’eau. Toute matière organique sèche appliquée en paillage peut se décomposer et former de l’humus grâce à la macro et microfaune présente dans le sol. La digestion de la paille favorise la formation d’humus grâce à l’activité du biote du sol, activé par Jivamrita. La couverture du sol peut aussi être vivante.

La plupart des fermes conduites selon les principes de l’agriculture naturelle ont un paillage épais qui, une fois soulevé, révèle un microclimat et une communauté d’insectes totalement différents de ceux que l’on trouve dans les zones non paillées. Le paillage vivant s’apparente à la culture de couverture : une culture intercalaire de monocotylédones et de dicotylédones, cultivées dans le même champ, pour fournir tous les éléments essentiels au sol et aux cultures).

Whapasa (microclimat humide)

Whapasa désigne le microclimat d’un sol renfermant à la fois des molécules d’air et des molécules d’eau. Dans un pays où la course à l’irrigation a entraîné l’épuisement des nappes phréatiques, Subhash Palekar remet en question l’idée que les racines des plantes ont besoin de beaucoup d’eau, contrecarrant ainsi le recours excessif à l’irrigation dans l’agriculture de la révolution verte. Selon lui, ce dont les racines ont besoin, c’est de vapeur d’eau. Il encourage la réduction de l’irrigation, et conseille l’irrigation uniquement à midi, dans des sillons alternés.

La fertilisation selon Subhash Palekar

Subhash Palekar réfute les théorie agronomiques dominantes du XXe siècle, qui considèrent l’apport d’intrants de synthèse comme essentiel pour pallier les déficits en nutriments des sols et combler les besoins des plantes cultivées. Pour le principal concepteur l’agriculture naturelle sans budget, les nutriments nécessaires à la croissance des cultures sont pas sen quantités considérables dans les sols, mais sous des formes non assimilables par les plantes.

Favoriser la présence et l’activité des microorganismes et construire « Whapasa » : un « humus aéré » les rend assimilables ; les besoins des plantes sont infiniment moindres que les quantités épandues d’engrais chimiques ; il existe aussi des retours de nutriments par de nombreuses voies (résidus de culture, feuilles, eaux souterraines…) ; Subhash Palekar affirme qu’il n’a jamais constaté de baisse de fertilité des sols après plusieurs décennies d’expérimentation de l’agriculture naturelle dans son État natal, le Maharashtra. Pour lui, une chose est sûre : la vie et microbiologie des sols doivent être au cœur de l’agronomie du XXIe siècle pour comprendre les très complexes phénomènes qu’elle a aujourd’hui beaucoup de mal à concevoir.

Les principes de l’agriculture naturelle sans budget ne peuvent pas être appliqués sur la simple base de recettes universellement valables, quel que soit le contexte. Ils doivent être adaptés aux conditions locales et aux ressources de l’environnement de chaque ferme. L’innovation et la créativité des agriculteurs sont primordiales dans ce processus. « L’agriculture naturelle, explique un leader de ce mouvement, est en fin de compte une tentative de dialogue avec la nature. Dans l’agriculture naturelle, chaque agriculteur devient un chercheur dans son domaine ».

Vedic Krishi : l’agriculture védique

Formation à l’agriculture védique

L’agriculture védique contemporaine est issue des considérations sur l’agriculture présentes dans les Védas, autrement dit dans les textes religieux à l’origine de l’Hindouisme qui ont été composés environ entre XVe et le Ve siècle avant l’ère chrétienne.

À partir de cet héritage, l’agriculture védique se définit comme une pratique qui stimule la fécondité naturelle de la nature, du sol, des graines et du cultivateur.

Le qualificatif « védique » connote le souhait d’appliquer au domaine de l’agriculture le pouvoir organisateur de la « connaissance totale », et de prendre en compte le phénomène d’intelligence créatrice de la nature directement pour soutenir les différents stades d’évolution de la plante et des nutriments qu’elle contient.

L’un des principes de l’Agriculture védique est donc d’employer « la main experte de la Nature » pour organiser le réseau infiniment complexe des facteurs influençant la production agricole. L’agriculture védique entend permettre au potentiel créatif de la loi naturelle de s’exprimer à tous les niveaux de l’agriculture afin que les récoltes soient abondantes.

Selon l’agriculture védique, la terre se débarrasse continuellement de sa vieille peau usée et renouvelle son enveloppe vivante qu’est le sol à partir de la roche-mère sous-jacente. À moins que son équilibre ne soit perturbé, un sol mature conserve indéfiniment une profondeur et des propriétés plus ou moins constantes. L’érosion du sol est accélérée lorsque l’équilibre du sol est perturbé par des technologies de culture agressives, une déforestation incontrôlée ou la destruction de la végétation naturelle par le surpâturage.

La recherche contemporaine sur les technologies issues de l’ancienne littérature védique a abouti à l’élaboration de guides d’agriculture biologique védique.

Différents intrants « Vedic Krishi » et leur méthode de préparation

Panchagavya

Panchgavya revêt une importance médicinale primordiale en Ayurveda, qui appelle « Cowpathy » le traitement Panchgavya.

En agriculture Panchgavya est un mélange de cinq produits obtenus à partir de la vache, principalement sa bouse, son urine, son lait, son beurre clarifié appelé ghee et son caillé.

Cette préparation est réputée :

- stimuler les micro-organismes du sol,
- favoriser la fertilité des sols et augmenter la production végétale,
- favoriser la présence et l’activité des vers de terre
- protéger les cultures contre les infections bactériennes et fongiques.

Ingrédients de Panchgavya

Ingrédients de base :
- bouse de vache fraîche (7kg)
- ghee de vache (1kg).
- urine de vache (10 litres)
- lait de vache (2 litres)
- caillé de vache (2 litres)

Adjuvants :
- eau (10 litres)
- jus de canne à sucre (3 litres) ou du sucre non raffiné dissous dans 3 litres d’eau.
- eau de noix de coco fermentée (3 litres)
- levure (100 g)
- 12 bananes mûres.

Préparation

Mélanger soigneusement la bouse fraîche et le ghee.
Laisser incuber pendant 2 ou 3 jours
Ajouter de l’urine de vache et 10 litres d’eau.
Remuer correctement (matin et soir, tous les jours pendant deux semaines).
Ajouter le jus de canne à sucre ou du sucre non raffiné mélangé à de l’eau dans un rapport de 1 pour 6.
Ajouter le lait, le caillé, l’eau de noix de coco, la levure et les bananes mûres.
Mélanger soigneusement les quantités requises des ingrédients et laisser fermenter pendant 7 jours en remuant matin et soir, tous les jours.

Tous les éléments ci-dessus peuvent être versé dans un pot en terre cuite à large ouverture ou dans un réservoir en autre type de récipient. Celui-ci doit être maintenu à l’ombre recouvert d’une moustiquaire. Le contenu doit être remué trois fois par jour, matin, midi et soir.
Le jus de canne et l’eau de coco accélèrent la fermentation.
Le Toddy (boisson fermentée à base d’eau de coco ou de la sève de divers palmiers) accélère accélère également la fermentation et aide à minimiser les mauvaises odeurs. Pour préparer le toddy, on peut conserver deux litres d’eau de coco tendre dans une bouteille en plastique hermétique pendant une semaine. Toutefois, 100 g de levure en poudre peuvent aussi être utilisés en remplacement.

Utilisation

La solution à 3% s’est avérée la plus efficace par rapport aux concentrations supérieures et inférieures étudiées. Trois litres de Panchagavya pour 100 litres d’eau est idéal pour toutes les cultures.

Lors de la pulvérisation avec un pulvérisateur électrique, les sédiments doivent être filtrés et lors de la pulvérisation avec des pulvérisateurs manuels, la buse avec une taille de pores plus élevée doit être utilisée.

La solution de Panchagavya peut être mélangée à l’eau d’irrigation à raison de 50 litres par hectare, soit par le biais de l’irrigation goutte à goutte, soit par le biais de l’irrigation par écoulement

Pour le traitement des semences et plants à repiquer, une solution de Panchagavya à 3% peut être utilisée pour tremper les graines ou tremper les plantules avant de les planter. Un trempage de 20 minutes est suffisant. Les rhizomes de curcuma, de gingembre et les pousses de canne à sucre peuvent être trempés pendant 30 minutes avant d’être plantés.

Pour le stockage des semences, une solution de Panchagavya à 3% peut être utilisée pour tremper les graines avant de les sécher et de les stocker.

Périodicité d’application :

Phase de pré-floraison : Une fois tous les 15 jours, deux pulvérisations selon la durée des cultures.

Phase de floraison et de formation des gousses : Une fois tous les 10 jours, deux pulvérisations

Stade de maturation des fruits/gousses : Une fois pendant la maturation des gousses

Calendrier d’application de Panchagavya pour les quelques cultures :

Propriétés de Panchagavya

Les propriétés physico-chimiques du Panchagavya ont révélé que cet préparation possède presque tous les principaux nutriments, micro-nutriments et hormones de croissance – Auxines, Acide indole-3-acétique (IAA) & régulateurs de croissance des plantes ; Inhibiteurs des gibbérellines (GA) – nécessaires à la croissance des cultures. La prédominance des micro-organismes fermentaires comme les levures et les lactobacilles pourrait être due à l’effet combiné du faible pH, des produits laitiers et de l’ajout de sucre non raffiné/jus de canne à sucre comme substrat pour leur croissance.

Le faible pH du milieu est dû à la production d’acides organiques par les microbes fermentaires, comme le montre la dynamique de la population et la détection des matières organiques dans l’analyse GC. Lactobacillus produit divers métabolites bénéfiques tels que des acides organiques, du peroxyde d’hydrogène et des antibiotiques, qui sont efficaces contre d’autres microorganismes pathogènes.

Effet sur le sol

Panchgavya améliore la fertilité du sol en augmentant la matière organique, les niveaux de macro et micronutriments, et l’absorption des nutriments par les plantes, en favorisant la croissance et la reproduction des micro-organismes et en maintenant la bonne santé du sol. Il améliorerait également les propriétés physiques du sol en augmentant la porosité et en équilibrant la stabilité des agrégats du sol, en régulant le pH du sol et le profil nutritif du sol.

Une étude conduite par A. Beaulah (2001), a montré que l’application de Panchgavya influence considérablement la croissance et le rendement des cultures en favorisant les micro-organismes bénéfiques du sol autour des racines.

Effet sur les différentes parties des plantes et des cultures

La pulvérisation de Panchgavya sur les feuilles entraîne invariablement la production de feuilles plus grandes et d’une canopée plus dense ; elle améliore le matériel photosynthétique, ce qui entraîne une production maximale de métabolites et de photosynthétats. Elle développe également des pousses latérales à partir du tronc maximisant le nombre de fruits jusqu’à maturité ; une ramification riche et élevée ; des racines riches et denses poussent dans des couches plus profondes du sol. En outre, elle aide les plantes et les cultures à rester fraîches plus longtemps grâce à un apport élevé en nutriments et en eau.

Effets bénéfiques de Panchagavya quelque les cultures

Mangue : L’application de Panchagavya induit une floraison dense avec plus de fleurs femelles, et une fructification régulière ; améliore la saveur et l’arôme des mangues et la durée de conservation des fruits de 12 jours à température ambiante.

Citron vert Panchagavya induit une floraison continue toute l’année ; une production de fruits dodus, à l’arôme puissant. Prolonge la durée de conservation des fruits de 10 jours.

Goyave : Panchagavya augmente les sucres solubles totaux des fruits et prolonge leur durée de conservation de 5 jours.

Banane Lorsque, en plus de l’ajout de Panchagavya à l’eau d’irrigation et de la pulvérisation, une solution à 3% (100 ml) a été attachée à l’extrémité navale de la grappe après l’élimination du bourgeon mâle, la taille des régimes devient uniforme, la récolte intervient un mois plus tôt. La taille des mains de banane supérieures et inférieures sont uniformément grande.

Curcuma L’application de Panchagavya augmente le rendement de 22%. Les « doigts » des rhizomes sont plu longs, le rapport entre rhizomes mères et doigts est réduit, produit des rhizomes vendu au prix fort en tant que rhizome mère/semence ; enrichit la teneur des rhizomes en curcumine

Jasmin : L’application de Panchagavya induit une floraison continue tout au long de l’année et un arôme des fleurs exceptionnels.

Légumes : Les pulvérisations de Panchgavya sur les cultures ont donné un rendement significativement plus élevé que le contrôle pour le chou, l’oignon, le petit pois de jardin, le niébé (Vigna unguiculata) ; l’augmentation du rendement est d’environ 18% ; dans quelques cas comme le concombre, le rendement est doublé. L’application de Panchagavya permet la production de légumes sains avec une peau brillante et attrayante et un une saveur plus intense ; l’extension de la durée de conservation des légumes est prolongée.

Synthèse de l’intérêt de Panchgavya en agriculture naturelle

Les résultats d’analyse chimique et microbienne ont montré que Panchgavya était parmi tous les fertilisants liquides le plus riche en nutriments et en population microbienne essentielle. Du fait de cette composition, Panchgavya contribue grandement à rendre possible la production d’aliments sans pesticides synthétiques.
Cette préparation permet de maintenir et rétablie également les niveaux de production des cultures lorsque le champ passe de pratiques agricoles chimiques à naturelle en l’espace d’un an.

Panchgavya s’est avéré par ailleurs le plus efficace parmi les différents intrants traditionnels pour contrôler la pourriture des tiges du chou-fleur. Cette préparation s’est avéré très efficace pour enrayer la croissance de divers pathogènes dans des études in vitro. Des rendements plus élevés ont également été observés pour le maïs et le tournesol avec des pulvérisations de Panchgavya avec du purin de biogaz.

Panchgavya améliore en outre la durée de conservation et le goût des fruits, des céréales et des légumes et permet d’obtenir des produits alimentaires de meilleure qualité et sûrs. Enfin, cette préparation avance la récolte de 15 jours.
In fine, Panchgavya réduit les coûts de production des cultures en diminuant à zéro les dépenses en intrants chimiques, et augmente ainsi la marge bénéficiaire.

Panchagavya pour la santé animale

Le Panchagavya est un élixir vivant composé de nombreux micro-organismes, bactéries, champignons, protéines, glucides, graisses, acides aminés, vitamines, enzymes, facteurs de croissance connus et inconnus, micronutriments, oligo-éléments, antioxydants et facteurs de renforcement de l’immunité.
Lorsqu’ils sont pris par voie orale par les animaux et les êtres humains, les micro-organismes vivants du Panchagavya stimulent le système immunitaire et produisent beaucoup d’anticorps contre les micro-organismes ingérés. Il agit comme un vaccin. Cette réponse de l’organisme augmente l’immunité des animaux et des êtres humains et aide ainsi à prévenir les maladies et à les guérir. Il ralentit le processus de vieillissement et restaure la jeunesse. Les autres facteurs présents dans Panchagavya améliorent l’appétit, la digestion, l’assimilation et l’élimination des toxines dans le corps. La constipation est totalement guérie. Ainsi, les animaux et les humains deviennent sains et vigoureux, avec des cheveux et une peau brillants. Les gains de poids sont impressionnants.

Porcs : Panchagavya a été mélangé à l’eau de boisson ou à la nourriture à raison de 10 ml - 50 ml/porc selon l’âge et le poids. Les porcs sont devenus sains et exempts de maladies. Ils ont pris du poids plus rapidement. Le rapport entre l’alimentation et le poids a considérablement augmenté. Cela a permis aux propriétaires de porcheries de réduire le coût de l’alimentation et d’obtenir de très bons rendements grâce à l’augmentation du poids.

Chèvres et moutons : Les chèvres et les moutons sont vu leur santé améliorée et ont pris du poids en peu de temps après avoir reçu 10 ml à 20 ml de Panchagavya par animal et par jour, selon l’âge.

Vaches : En mélangeant Panchagavya à l’alimentation animale et à l’eau à raison de 100 ml par vache et par jour, les vaches sont en meilleure santé, et ont constate une augmentation du rendement laitier, de la teneur en graisse et en matières solides non grasses. Le taux de conception a augmenté. La rétention du placenta, la mastite et la fièvre aphteuse sont devenues des choses du passé. La peau de la vache est maintenant brillante, avec plus de poils, et elle est plus belle. Au lieu de pulvériser de l’urée sur la paille de riz (foin) avant le piquetage, quelques agriculteurs ont pulvérisé la solution de Panchagavya à 3 %, couche après couche pendant le piquetage et l’ont laissé fermenter. Les vaches ont préféré ce type de foin au foin non pulvérisé.

Volaille : Mélangé à la nourriture ou à l’eau de boisson à raison de 1 ml par oiseau et par jour, les oiseaux ont eu moins de maladies. Ils ont pondu des œufs plus gros pendant plus longtemps. Chez les poulets de chair, le gain de poids a été impressionnant et le rapport entre l’alimentation et le poids s’est amélioré.

Poisson : Panchagavya a été appliqué quotidiennement avec de la bouse de vache fraîche dans des étangs à poissons. Cette application a augmenté la croissance des algues et des petits vers dans l’étang, ce qui a augmenté la disponibilité de nourriture pour les poissons. La précaution à prendre est d’ajouter de l’eau fraîche dans les étangs à intervalles fréquents. Sinon, la croissance des algues, d’autres organismes entrera en concurrence avec les poissons pour l’oxygène soluble disponible dans l’eau. On peut également utiliser des agitateurs mécaniques pour augmenter la teneur en oxygène de l’eau. En dix mois, chaque poisson a atteint un poids de 2 à 3 kg. Avec la réduction du taux de mortalité des petits alevins et l’augmentation du poids des poissons commercialisables, la pêche est devenue plus rentable.

Amrutpani : la boisson céleste du sol

Amrut est la boisson céleste qui rafraîchit les dieux et a le pouvoir de ressusciter les morts. De la même manière Amrutpani revigore le sol vivant et convertit un sol mort en un sol vivant. Amrutpani est un engrais liquide préparé par la technique Ahimsak Rishi-Krishi Despande. Comme le Panchagavya, l’Amrutpani est également utilisé pour améliorer la fertilité du sol.

Préparation de l’engrais liquide Amrutpani

Ingrédients

- 250 grammes de ghee (beurre clarifié) provenant d’une vache de race indigène.
- . Un demi-kilo de miel (ou 150 grammes de jus de canne à sucre ou six bananes)
- 3 litre d’urine de vache
- 3 kilos de bouse fraîche.
- Une poignée de terre forestière
- 20 litres d’eau

Préparation

1. Prendre un récipient et y ajouter l’eau et le miel et mélangez bien le tout.

2. Ajouter la bouse fraîche, l’urine de vache et la poignée de terre dans le mélange, et remuer le mélange avec un bâton en bois.

3. Recouvrir le récipient d’un linge et le laisser à l’ombre

4. Mélange matin midi et soir

5. Amrutpani est prêt à l’emploi au quatrième jour

Utilisation

Mélanger un litre de la préparation à 10 litres d’eau. Utiliser la dilution pour irriguer chaque semaine. Pour augmenter la fertilité du sol, il faut utiliser 400 litres d’Amrutpani par hectare avec l’eau d’irrigation.

Pour le traitement des semences et l’obtention d’une meilleure germination et protection, utiliser 20 parts de solution d’Amrutpani et 80 parts d’eau. Tremper les graines dans l’eau de nectar pendant 24 heures, est réputé permettre un meilleur taux de germination et donner des plantes plus fortes.

Les racines des plants à repiquer sont plongées dans la solution 30 minutes avant la plantation.

Des feuilles séchées comme celles de la e canne à sucre sont trempées dans Amrutpani et utilisées comme paillis.

L’irrigation avec hebdomadaire avec Amrutpani maintient le sol vivant, l’enrichit en nutriments et réduit l’infection des parasites sur les plantes.

Amrutpani est également utilisé si les semis sont en train de sécher.

L’engrais organique Jeevamrut et Amrutpani augmentent l’immunité de la culture et augmentent également la tolérance au stress hydrique. Amrutpani est considéré plus efficace que l’engrais organique Jeevamrut. Si Amrutpani est utilisé et que les semis n’ont pas reçu d’eau pendant 21 jours, ils se maintiendront.

Lors de l’arrosage des cultures, Amrutpani peut être mélangé dans le canal d’arrosage principal en remuant tout le temps.

Lors de la plantation de semis de cultures telles que le piment, le tabac ou les arbres fruitiers, la petite quantité d’eau qui est nécessaire pour mouiller la zone autour des plantes, devrait être Amrutpani. Un excès d’Amrutpani est toujours bénéfique et ne nuit pas aux jeunes plantes. Lorsque le sol est humide, Amrutpani doit être versé entre les rangs et non directement sur les plantes.

Préparation de l’Amrutpani

Saptadhanyankur Arka « thé » fermenté de graines germées

Le « thé » fermenté de graines germées est une concoction de graines germées, saturée d’hormones de croissance qui favoriseront le développement des racines et la croissance des plantes.

Ingrédients :

- Graines germées (blé, pois chiches, haricot mungo, haricots Chauli, haricot Urd germés, 100 g chacun)
- 250 g de sucre non raffiné
- 10 litres d’eau

Préparation :

La première étape de cette préparation consiste à faire germer des graines de plante à croissance rapide. Pour cela, il faut faire tremper le graines dans l’eau pendant une nuit environ, puis les égoutter et les garder humides. En quelques jours, les graines vont germer. À ce stade, elles peuvent alors être utilisées pour préparer une concoction appelée « thé de graines germées », saturée d’hormones de croissance qui favoriseront le développement des racines et la croissance des plantes.

Pour faire un thé de graines germées, les graines germées sont mixées et mélangées à de l’eau. Cette concoction ajoutée à votre réserve d’eau peut être utilisée pour arroser les plantes cultivées.

Pour renforcer son efficacité, cette concoction peut être fermentée. Dans ce cas, on ajoute le tiers ou la moitié du poids des graines germé en sucre non raffiné (en jus de canne ou en mélasse). On mixe le tout, et on ajoute un peu de ferments.

La préparation est ensuite versée dans un récipient hermétique et laissée à fermenter pendant 3 à 6 semaines.

Cette préparation est un excellent stimulant de la croissance des plantes, qui peut être utilisé à tout moment en l’ajoutant à l’eau d’irrigation des plantes en pleine croissance. Il peut être ajouté à raison d’une à deux cuillères à soupe pour 4 litres d’eau (par gallon d’eau) d’alimentation.

Extrait de vermicompost (Vermiwash)

Le vermicompost est un ensemble de produits d’excrétion et de sécrétions excédentaires des vers de terre, qui contient les éléments nutritifs solubles des plantes ainsi que certains acides organiques et le mucus des vers de terre et des microbes.

Dans cette vidéo, Geoff Lawton, explique comment élever des vers de compost et produire du vermicompost.

Comme son nom l’indique, l’extrait de vermicompost est un extrait liquide produit à partir de lombricompost qui contient un nombre élevé de bactéries décomposeuses, du mucus, des vitamines, différents minéraux biodisponibles, des hormones, des enzymes, différents peptides antimicrobiens, etc.

Ingrédients et matériel nécessaire à la confection d’extrait de vermicompost

- Trois pots en terre de 20 litres
- 12-15 kg de bouse de vache
- 100 à 200 vers de compost
- Un tuyau en caoutchouc d’un mètre de long

Préparation

Mettre de l’herbe sèche au fond des pots pot ou d’un autre récipient percé recouvrir d’une couche de 15 à 20 cm de bouse de vache âgée de 2 à 3 semaines et ajouter e 100 à 200 vers de terre. Mettre la bouse de vache et recouvrez-la à nouveau d’herbe sèche. Laisser de l’eau tomber goutte à goutte dans la le récipient. Recueillir le liquide qui sort de la cruche à l’aide d’un tuyau.

Récolte de l’extrait de vermicompost

Utilisation

Diluer un volume de jus de vermicompost dans neuf volumes d’eau pour t, puis arroser vos plantes.

Vermicompost

Des études préliminaires à la ferme modèle du CSKHPKV de Palampur ont montré les effets bénéfiques de l’extrait de vermicompost dans différentes cultures. L’application de cet extrait a donné des rendements significativement plus élevés que le contrôle pour le chou (65%), l’oignon (10%), le petit pois (14,8%), le haricot vert (37,5%) et le riz (26,9%).

Le cocktail enzymatique de protéases, d’amylases, d’uréases et de phosphatases dans l’extrait de vermicompost et la présence d’un grand nombre de micro-organismes bénéfiques contribuent à la croissance des plantes et les protègent contre un certain nombre d’infestations.

Il a également été signalé que le l’extrait de vermicompost améliore le pourcentage de germination des graines et la vigueur des semis de graines telles que le niébé et les cultures de riz. Divers autres chercheurs ont également constaté une croissance et une productivité significativement plus élevées avec l’application de l’extrait de vermicompost sur les soucis, les piment8, les radis9 le riz10. Des essais en laboratoire ont montré l’efficacité de l’extrait de vermicompost sur la croissance du niébé.

« Thé de vermicompost » (Vermicompost Tea)

Contrairement à ce que le nom de cette préparation suggère, le « thé » de vermicompost n’est pas une infusion mais une macération de vermicompost mature dans de l’eau.

Ingrédients

- 5 kg de vermicompost
- Seau de 15 litres
- Sac en toile
- 2 à 3 mètres de cordes

Préparation

Plonger un petit sac en toile rempli à moitié (5 kg) de lombricompost dans un seau rempli aux 3/4 d’eau. Les nutriments du lombricompost se dissolvent dans l’eau en 24 heures, ce qui lui donne la couleur du thé. Une deuxième méthode consiste à aérer le thé de compost, ce qui nécessite de l’oxygène et une agitation régulière ou un bulleur d’aquarium.

Utilisation

Le thé de vermicompost peut être utilisé sur tout type de plante et partout. Il peut également être appliqué sur votre tas de compost pour accélérer la décomposition. Cette solution peut être appliquée une fois toutes les deux semaines pour la plupart des plantes et à une fois par semaine pour les légumes et les fruits. Si une plante montre des signes de détresse ou de maladie, appliquez plus fréquemment.

Le thé de vermicompost peut être utilisé pour arroser le sol ou comme spray foliaire à pulvériser directement sur les plantes. Cette dernière solution est particulièrement efficace si le feuillage présente des signes de maladie.

Le thé de vermicompost contient des microbes vivants et doit être utilisé assez rapidement. Par temps froid, il se conservera pendant 3 jours avant que les populations de microbes ne commencent à diminuer. Dans des températures plus chaudes, il doit être utilisé dans les 24-48 heures. Veiller à conserver la solution à l’abri du soleil ; stockez-le dans un endroit ombragé

L’application de thé de vermicompost a donné un rendement significativement plus élevé que le contrôle. ( 178,61 q/ha pour le chou, 178,35 q pour l’oignon, 17,5 q de rendement en graines pour le pois et 18,5 q/ha de rendement en graines pour le haricot vert, ce qui était 39,5, 6,6, 23,2 et 27,6 % plus élevé que le contrôle. Cette préparation s’est également avérée efficace pour supprimer divers agents pathogènes des plantes. La majorité des études menées à ce jour se sont concentrées sur les maladies des plantes. Selon les études disponibles, certaines maladies des plantes ont été partiellement supprimées par l’application de thé de vermicompost, mais dans d’autres études, la suppression des maladies a été très variable.

Matka Khad : Fumier Matka

Le fumier Matka est un fertilisant organique

Ingrédients

- Fumier Matka (Matka Khad)
- 5 kilo de bouse de vache
- 5 litres d’urine de vache
- 5 litres d’eau
- 250 g de sucre non raffiné (Jaggery )
+
Un pichet en terre 20 L de capacité

Préparation

Mélanger soigneusement les ingrédients et mettre le tout dans une cruche de 20 litres. La cruche ne doit être remplie qu’aux 3/4 pour une fermentation efficace.
Un couvercle est placé sur la cruche et enterré dans le sol pendant 7 à 10 jours avec le col à l’extérieur du sol.

Matka Khad

Autre recette de Matka Khad

1. Mélangez 10 litres d’urine de vache indigène, 10 kg de bouse de vache fraîche, un demi-kilo de sucre non raffiné, un kilo de farine de gramme et remplissez un grand pot pendant 5 à 7 jours pour obtenir une bonne culture bactérienne.

2. Mélangez le compost Matka dans 200 litres d’eau, saupoudrez-le bien par acre entre les cultures sur des terres humides ou mouillées, quelle que soit la culture.

3. Répétez ce processus tous les 15 jours. De cette façon, la récolte sera bonne, le rendement augmentera, la terre s’améliorera également et aucun engrais ne sera nécessaire.

4. De cette façon, l’agriculteur peut être indépendant et peut produire des cultures sans poison, sans produits chimiques, savoureuses et nutritives.

5. Ce compost Matka peut être donné directement avec l’eau d’irrigation ou par irrigation goutte à goutte, en mélangeant bien le compost Matka dans 400 litres d’eau, et en versant la solution près de la plante donne de bons résultats.

6. Si cette solution est filtrée par un tissu en coton et saupoudrée sur les cultures, plus de fleurs et de fruits pousseront sur les plantes.

Le Matka Khad favorise la croissance des plantes. L’analyse microbienne a indiqué un nombre plus élevé de populations microbiennes, comprenant des actinomycètes, Azotobacter et des solubilisateurs de phosphate, qui ont donné un rendement significativement plus élevé que le contrôle dans différentes cultures (chou, oignon, pois de jardin, haricot vert) et une efficacité contre différents agents pathogènes des plantes. Les études scientifiques sur le rôle du Matka Khad en agriculture sont limitées. L’augmentation de la productivité de diverses cultures (soja, paddy, maïs, arachide, sorgho, etc.) avec l’application de Matka Khad14.

L’utilisation de ces différentes préparations locales s’est avérée bénéfique pour différentes cultures et a produit une meilleure croissance des plantes et finalement un rendement plus élevé des cultures. L’amélioration des performances des cultures était due à la présence d’une meilleure population microbienne dans les différentes formulations par rapport au seul fumier de ferme ou à la seule la microflore de vache. La microflore est essentielle à la croissance des plantes, car les composés organiques azotés et le phosphore sont décomposés et minéralisés par différentes enzymes produites par les bactéries fixatrices d’azote et solubilisatrices des phosphates. Les études préliminaires menées à la ferme biologique modèle du CSKHPKV de Palampur ont montré que tous ces intrants agricoles sont prometteurs pour l’agriculture et la production d’aliments sains et nutritifs.

En synthèse

Le document ci-dessous synthétise les informations présentées dans cet article

Références

Comparaison de préparations

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Mis en ligne par La vie re-belle
 11/07/2022
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