Les éditions Izuba ont publié ce mois de décembre un livre sur une plante, l’Artemisia, et plus précisément sur deux variétés de cette armoise, annua et afra, « leurs propriétés, les modalités de leur utilisation et de leur culture ».
Bien que leurs propriétés médicinales sont reconnues par de nombreuses études scientifiques, on s’étonne avec l’auteur du livre que l’OMS cherche à proscrire ou limiter l’usage de ces plantes, notamment pour combattre la malaria.
Artemisia annua pourrait-elle également être utilisée pour combattre la pandémie de Covid-19 ?
Ci-dessous une présentation du livre et un mot de l’auteur, Jean-Luc Galabert.
LIVRE : « Artemisia, de la malaria au coronavirus »
Histoire, État de la recherche, Culture d’Artemisia annua et afra
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Bureau d’études Inter-Culturel
Inter-Culturel est un bureau d’études, un laboratoire d’idées, un incubateur de projets et un activateur de réseaux
Bureau d’études rwandais, privé et indépendant, Inter-Culturel est spécialisé dans l’accompagnement, la coordination et l’évaluation de dispositifs, de projets et de programmes d’action, l’analyse et le conseil organisationnel, ainsi que la réalisation d’enquêtes, de monographies, d’études exploratoires et d’expertises.
Inter-Culturel souhaite partager les réflexions initiées autour des plantes et des techniques agricoles au Rwanda.
Un groupe de recherche et de réflexion
Un groupe de recherche et de réflexion sur l’agriculture, les ressources naturelles et les techniques agricoles locales a été créé, avec pour vocation de recenser, capitaliser et rendre disponible les informations se rapportant aux solutions pratiques, locales et conviviales, qui peuvent être mises en œuvre en utilisant les ressources locales renouvelables et le potentiel d’intelligence collective des communautés pour créer les conditions d’une existence digne pour tous.
Une attention particulière est portée sur les dispositifs, pratiques et techniques pouvant permettre aux plus petits agriculteurs de se structurer efficacement et de produire, pour l’alimentation familiale comme pour en tirer un revenu, des ressources alimentaires en quantité suffisante et pouvant contribuer à une alimentation non carencée tout en préservant la qualité des sols et des agro-écosystèmes.
Prenant en considération que la population recourt fréquemment aux plantes médicinales traditionnelles, en automédication ou après consultation de tradipraticiens, le groupe de recherche mène également une réflexion sur ces pratiques de soin, la recherche en phytothérapie, les liens entre médecines conventionnelles et médecines traditionnelles, la reconnaissance et la structuration de la profession de tradipraticien.
⇨ d’établir la liste des ressources végétales endémiques, naturalisées, cultivées et cultivables au Rwanda et d’en identifier les usages passés, actuels et potentiels.
⇨ de recenser des pratiques et itinéraires techniques agro-écologiques adaptés au contexte rwandais permettant l’intensification de la production vivrière tout en respectant et régénérant les milieux.
⇨ de réfléchir aux moyen de mettre en place une banque de semences « paysannes » et de plants permettant la préservation de la diversité semencière rwandaise et la redistribution de ces semences aux cultivateurs.
⇨ d’organiser chaque mois à Kigali une rencontre avec des chercheurs, médecins (conventionnels et tradipraticiens), usagers, cultivateurs, membres d’institutions, représentants d’organisations de la société civile… sur le thème des plantes médicinales et de la phytothérapie. (Ces rencontres sont organisées en partenariat avec la Spa Zenora Wellness center de Kimihurura)
Cet ouvrage présente l’histoire d’Artemisia annua et afra, les études qui valident leurs propriétés, les modalités de leur utilisation et de leur culture.
Il s’interroge sur les ressorts et enjeux des positions de l’industrie pharmaceutique et l’OMS, qui cherchent à proscrire ou limiter l’usage de ces plantes.
Il s’intéresse également aux chercheurs et praticiens de la santé qui en défendent l’utilisation et qui considèrent le libre accès, la diffusion et la promotion de l’usage de ces plantes comme un enjeu essentiel pour la santé publique.
Cette synthèse documentée par la littérature scientifique entend permettre au lecteur de se construire une opinion éclairée sur les propriétés et usages potentiels de ces deux armoises, et de connaître leur modalité de culture et d’utilisation.
« Une simple infusion guérit du paludisme, premier
mal de l’Afrique ! » — Préface de Lucile Cornet-Vernet
Un mot de l’auteur
Cultivateur de plantes médicinales, membre fondateur du bureau d’étude rwandais Inter-Culturel, je participe depuis plusieurs années à l’animation d’un réseau d’acteurs de l’agroécologie et de la permaculture promouvant la mise en œuvre de solutions endogènes et écoresponsables aux problématiques africaines.
Mon intérêt pour les plantes médicinales est ancien, celui pour l’Artemisia date de mon installation au Rwanda, il y a six ans. Ayant contracté la malaria par deux fois, j’ai étudié les plantes antipaludiques que je pourrai cultiver pour un usage personnel. La découverte des vertus de l’Artemisia date de cette période.
Animant le site internet, La Vie ReBelle où je rends disponible les résultats de mes recherches, la revue des études cliniques d’Artemisia annua et afra que j’ai rédigée a attiré l’attention de Lucile Cornet-Vernet, présidente de La Maison de l’Artemisia, qui m’a contacté.
Je collabore, depuis, avec cette ONG très active en Afrique et qui fédère chercheurs, cultivateurs et diffuseurs de la plante, s’efforçant de rendre disponibles les armoises annuelles et africaines auprès des populations.
J’ai ainsi entrepris, en collaboration avec La maison de l’Artemisia, d’élaborer une bibliothèque électronique recensant la totalité des recherches sur les Artemisia. La fréquentation assidue de la littérature scientifique m’a fait découvrir l’éventail des potentiels thérapeutiques des Armoises, dont l’humanité aurait tort de se priver.
L’apparition de la covid-19 et la diffusion mondiale de ce virus ont réorienté mes recherches et ma collaboration avec La Maison de l’Artemisia.
Le bureau d’étude Inter-Culturel, auquel je participe, s’est mobilisé pour produire une revue des études sur le potentiel immunostimulant et antiviral de la plante qui s’avère pouvoir êtres précieux dans le cadre de la lutte contre le SARS-Cov-2.
— Jean-Luc Galabert
Présentation du sommaire
L’ouvrage est structuré de manière pédagogique et accessible.
Après une introduction revenant sur l’histoire de ces deux armoises est présenté l’état des connaissances de leurs propriétés curatives et médicinales et leurs modalités pratiques d’usage.
Le témoignage d’une expérience de terrain et une analyse des positions de l’OMS sur l’utilisation de ces plantes permettent au lecteur de construire une opinion sur les polémiques entourant l’usage des Artemisia.
Enfin, l’ouvrage se conclut par une présentation des différentes techniques de culture de ces deux plantes :
L’Histoire d’Artemisia annua et Artemisia afra
Artemisia annua en Chine et Artemisia afra en Afrique sont utilisées à des fins médicinales depuis des millénaires pour leurs vertus antipaludiques et pour stimuler les défenses immunitaires. Les chinois ont d’ailleurs depuis très longtemps accordé à l’armoise annuelle le pouvoir d’accroître la longévité.
L’Efficacité antipaludique d’Artemisia annua et afra
L’efficacité antipaludique des armoises annuelles et africaines est connue depuis très longtemps. Nous verrons que la revue des études cliniques contemporaines confirme la pertinence de cet usage traditionnel.
Le potentiel antiviral d’Artemisia annua et afra et l’utilisation de ces plantes pour lutter contre le coronavirus
De nombreuses études témoignent du potentiel antiviral de ces deux plantes. Les recherches menées depuis l’apparition de l’ épidémie de SRAS-Cov-2,, montrent que la consommation d’Artemisia annua pourrait être une ligne de défense efficace contre la Covid-19. Nous verrons que les témoignages du terrain et les essais cliniques en cours sont plutôt encourageants.
Les autres usages potentiels d’Artemisia annua et afra
Les armoises annuelles et africaines s’avèrent être de véritables « couteaux suisses » multi-usages pour la phytothérapie. Ce chapitre expose l’éventail des propriétés démontrées par les recherches pharmacologiques les plus récentes.
Les protocoles d’utilisation d’Artemisia annua et afra
Les Artemisia peuvent être utilisées de différentes façons. Dosages, posologies et contre-indications sont documentés par l’expérience de nombreux praticiens. Ce chapitre expose les protocoles d’utilisation éprouvés.
Le témoignage d’une infirmière burundaise
Longtemps dédaignée par les chercheurs conventionnels, l’expérience de terrain des médecins et infirmièr-e-s, intervenant notamment dans des zones peu approvisionnées en médicaments de synthèse et où les populations n’ont souvent pas les moyens de se les procurer, atteste de l’exceptionnelle utilité de l’armoise chinoise et africaine.
L’OMS et l’Artemisia
Malgré l’accumulation de données favorables issues de la recherche et de l’expérience de terrain, l’OMS persiste à dénoncer les usages thérapeutiques des deux Artemisia. A l’heure où cet organisme promeut un vaccin antipaludique pour enfant controversé et où il est l’objet de multiples critiques autant que de différentes théories conspirationnistes, ce chapitre documente et analyse les arguments de l’autorité mondiale fondant ses prises de décision en matière de santé publique.
La culture d’Artemisia annua et afra
À l’issue de ce chapitre, le lecteur disposera d’un guide pratique et de conseils pour réussir la culture d’Artemisia annua et afra.
Le Livre est disponible en France et en Europe depuis le 20 décembre. Il sera disponible au Rwanda courant janvier.
Inter-Culturel est un bureau d’études, un laboratoire d’idées, un incubateur de projets et un activateur de réseaux
Bureau d’études rwandais, privé et indépendant, Inter-Culturel est spécialisé dans l’accompagnement, la coordination et l’évaluation de dispositifs, de projets et de programmes d’action, l’analyse et le conseil organisationnel, ainsi que la réalisation d’enquêtes, de monographies, d’études exploratoires et d’expertises.
Inter-Culturel souhaite partager les réflexions initiées autour des plantes et des techniques agricoles au Rwanda.
Un groupe de recherche et de réflexion
Un groupe de recherche et de réflexion sur l’agriculture, les ressources naturelles et les techniques agricoles locales a été créé, avec pour vocation de recenser, capitaliser et rendre disponible les informations se rapportant aux solutions pratiques, locales et conviviales, qui peuvent être mises en œuvre en utilisant les ressources locales renouvelables et le potentiel d’intelligence collective des communautés pour créer les conditions d’une existence digne pour tous.
Une attention particulière est portée sur les dispositifs, pratiques et techniques pouvant permettre aux plus petits agriculteurs de se structurer efficacement et de produire, pour l’alimentation familiale comme pour en tirer un revenu, des ressources alimentaires en quantité suffisante et pouvant contribuer à une alimentation non carencée tout en préservant la qualité des sols et des agro-écosystèmes.
Prenant en considération que la population recourt fréquemment aux plantes médicinales traditionnelles, en automédication ou après consultation de tradipraticiens, le groupe de recherche mène également une réflexion sur ces pratiques de soin, la recherche en phytothérapie, les liens entre médecines conventionnelles et médecines traditionnelles, la reconnaissance et la structuration de la profession de tradipraticien.
⇨ d’établir la liste des ressources végétales endémiques, naturalisées, cultivées et cultivables au Rwanda et d’en identifier les usages passés, actuels et potentiels.
⇨ de recenser des pratiques et itinéraires techniques agro-écologiques adaptés au contexte rwandais permettant l’intensification de la production vivrière tout en respectant et régénérant les milieux.
⇨ de réfléchir aux moyen de mettre en place une banque de semences « paysannes » et de plants permettant la préservation de la diversité semencière rwandaise et la redistribution de ces semences aux cultivateurs.
⇨ d’organiser chaque mois à Kigali une rencontre avec des chercheurs, médecins (conventionnels et tradipraticiens), usagers, cultivateurs, membres d’institutions, représentants d’organisations de la société civile… sur le thème des plantes médicinales et de la phytothérapie. (Ces rencontres sont organisées en partenariat avec la Spa Zenora Wellness center de Kimihurura)
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